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La nature

L'idée que l'on se fait de la Nature a fortement évolué. La Nature dans l'antiquité correspond à ce que nous appelons "la réalité". Cette acception existe encore dans les expressions "un défaut de nature", "la nature des choses". La Nature est vue comme une totalité, liée à la religion, dans laquelle nous existons comme une partie.Cette idée continue jusqu'au début de l'époque moderne, et l'on parle de la Philosophie naturelle pour décrire les phénomènes que l'on observe.

A partir de la renaissance, la critique de la réalité va correspondre à la connaissance des lois naturelles : la libération viendra donc de la maîtrise de ces lois. L'homme moderne n'est plus modeste.

Il semble que l'époque moderne se soit construite sur l'opposition à la Nature. La séparation entre le corps et l'esprit, pour artificielle qu'elle ait été, et peut-être pour cela, a été le terreau d'une domination de l'artificiel. L'homme moderne considère la nature comme une chose gratuite mise à sa disposition. Il s'en sent totalement extérieur.

Le modernisme s'est conçu comme une lutte contre la nature. L'évolution est considérée comme une libération progressive des contraintes, et celles-ci ont le visage de la Nature.

Cette civilisation s'est épanoui sans tenir compte de la nature. Sans doute avec la mémoire des millénaires d'avant l'anthropocène, elle suppose que la vie va rééquilibrer les déchets et les désordres qu'on y introduit. C'est valable, mais jusqu'à un certain point.

Pourtant, apparaissent aux U.S.A. vers 1950 les limites de ce mode de vie urbain et artificiel, qui avait été poursuivi avec tant d'énergie.

L'espèce humaine est d'abord un prédateur : ce qui Nietzsche a reconnu comme la joie de la destruction est le pendant de la création du monde humain prônée par Hegel. Il y a une destruction créatrice, et l'agriculture a souvent été basée sur cette idée. Un mouvement est nécessaire et même les plantes utilisent les animaux pour faire leur ménage. Cependant, l'équilibre qui en résulte est fragile.

Sans tomber dans l'esprit de système, on peut distinguer dans l'univers ce qui est mort et ce qui est vivant. Ce qui est vivant communique et forme une unité, dont nous faisons partie, tandis que chaque élément mort est mort pour les autres. Le vivant se caractérise par son équilibre dynamique, qui se reconstitue sans cesse, avec pour limites les phénomènes maladifs comme l'eutrophisation.


Les chiens nous domestiquent : l'animalité est essentielle chez nous et nous sous séparons d'eux par quelques qualités (et défauts). Ils sont là pour nous rappeler entre autres l'évidence de la différentiation sexuelle, de la morale naturelle et de la gentillesse. Les animaux ne s'économisent pas


L'écologie est la science du rapport entre le vivant et son milieu.
Rappel des lois de l'écologie : penser global, agir local, la nature sait mieux …